Reporters Without Borders
A year after Marlene Esperat's murder, instigators still not arrested
One year after the murder of investigative journalist Marlene Esperat in Tacurong, on the southern island of Mindanao, Reporters Without Borders today deplored the fact that, although the suspected perpetrators have been arrested, the instigators are still at large. Esperat wrote about corruption and embezzlement for the weekly Midland Review, and she had accused the local department of irregular fertilizer purchases shortly before she was gunned down in front of her daughter and two sons on March 24, 2005.
"The arrest of the suspected contract killers, including the alleged gunman, Jerry Cabayag, just a few weeks after Esperat's murder raised hopes that it would be solved quickly," Reporters Without Borders said. "But the case then ground to a halt, although it was transferred to a court in Cebu for the sake of the safety of the witnesses."
The press freedom organisation added: "We urge the authorities to do everything possible to arrest those who were behind this murder, and thereby honour the memory of an investigative journalist who said she was ready to die for the cause. We also call on the senate to conduct a thorough investigation into the fertilizer scandal she exposed, so that her fight against corruption will not have been in vain."
Esperat was dining at home with her children on the evening of 24 March 2005 when a gunman walked into the living room and shot her once, above the right eye, killing her instantly.
She had been receiving police protection ever since a grenade attack on her home in 2003 but that evening she had exceptionally told her bodyguard he could stay at home and spend Easter with his family.
One of the suspects, Randi Grecia, surrendered to the police on 8 April 2005. Three days later, the police arrested three other suspects, included the alleged shooter, Cabayag.
All four have reportedly confessed to being paid 120,000 pesos (about 1,900 euros) to kill Esperat.Last November, the supreme court granted a request from the Esperat family and the Freedom Fund for Filipino Journalists for the case to be transferred from Tacurong, where Esperat lived and where the murder took place, to a court in the city of Cebu.
In Tacurong, the judicial investigation had been exposed to pressure from Osmena Montaner, an agriculture department official who is suspected of being one of the instigators of the murder.
In August, the court in Tacurong had refused to let charges be brought against Montaner and another agriculture department official, Estrella Sabay, on the grounds of insufficient evidence.
Prior to her murder, Esperat had presented the results of her investigation into the alleged fertilizer scandal to the ombudsman, who in the Philippines has the power to prosecute corruption cases.
Esperat knew she was in great danger and wrote in a letter to President Gloria Arroyo on 14 February 2005: "I am ready to die for this cause but you can never stop the will of the Lord."
Un an après l'assassinat de Marlene Esperat, les commanditaires n'ont toujours pas été arrêtésLe mars 24, 2005 à Tacurong (île de Mindanao, Sud), la journaliste de l'hebdomadaire Midland Review, Marlene Esperat, était assassinée sous le regard impuissant de ses deux fils et de sa fille. Un an après, l'enquête sur l'assassinat de cette journaliste d'investigation qui a dénoncé plusieurs affaires de corruption et de malversations au sein notamment du département de l'Agriculture avance doucement.
Les exécutants du crime ont été arrêtés mais les commanditaires courent toujours.« L'arrestation des principaux suspects, dont le tireur présumé, Jerry Cabayag, quelques semaines seulement après l'assassinat de la journaliste, laissait espérer un règlement rapide de cette affaire. Malgré le transfert du dossier devant la cour de Cebu pour assurer une plus grande sécurité aux témoins, le dossier n'avance plus.
Nous demandons aux autorités de tout mettre en ¦uvre pour arrêter les coupables et ainsi honorer la mémoire de cette journaliste d'investigation qui se disait prête à « mourir pour cette cause ». Nous demandons, par ailleurs, au Sénat de mener une enquête approfondie sur le dossier concernant le scandale des engrais chimiques que la journaliste avait dévoilé afin que son combat acharné contre la corruption n'ait pas servi à rien », a déclaré Reporters sans frontières.
Le mars 24, 2005, à 19 heures 30, Jerry Cabayag s'est introduit dans la salle où Marlene Esperat dînait avec ses deux fils à son domicile de Tacurong et l'a abattue d'une balle au-dessus de l'¦il droit.
Elle est morte sur le coup. La journaliste, qui bénéficiait d'une protection policière depuis une attaque à la grenade perpétrée contre son domicile en 2003, avait exceptionnellement congédié l'agent chargé de sa sécurité pour qu'il puisse fêter Pâques en famille.
Dès le 8 avril, l'un des suspects, Randi Grecia, s'est rendu aux forces de l'ordre. Trois jours plus tard, les policiers ont arrêté trois autres suspects, dont le meurtrier présumé.
Tous ont avoué avoir reçu120 000 pesos (environ 1 900 euros) pour exécuter la journaliste.En novembre 2005, la Cour suprême a approuvé la demande de la famille Esperat et du Freedom Fund for Filipino Journalists de transférer le dossier devant la cour de Cebu pour des raisons de sécurité.
Initialement instruit à Tacurong, ville natale de la journaliste et lieu du crime, il était soumis aux pressions d'Osmena Montaner, fonctionnaire du département de l'Agriculure de Mindanao, soupçonné d'être l'un des commanditaires du crime.
Les accusations pesant contre lui et l'un de ses collègues, Estrella Sabay, avaient été déclarées irrecevables par la cour, en août 2005, pour manque de preuves.
Marlene Esperat avait mis au jour plusieurs affaires de malversations, notamment au sein du département de l'Agriculture.
Elle avait déposé un dossier sur un scandale concernant des engrais chimiques auprès de l'ombudsman, un médiateur public en charge des affaires de corruption.La journaliste, qui se savait fortement menacée depuis, avait déclaré, le 14 février 2005, dans une lettre adressée à la présidente Gloria Arroyo : « Je suis prête à mourir pour cette cause, mais vous ne pourrez jamais arrêter la volonté de Dieu. »
Vincent Brossel
Asia-Pacific Desk
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